Le Plan de Corps de Rue Simplifié (PCRS)

L’historique

Durant les années 70, des lois de décentralisation ont donné des pouvoirs étendus aux collectivités locales qui, pour répondre aux besoins de gestion sur le terrain, ont commencé à acquérir des Banques de Données Urbaines.

Depuis les années 80/90, le transfert de compétences vers des exploitants a amené ces derniers à effectuer des relevés topographiques de leurs réseaux. Les données géoréférencées collectées permettent une digitalisation dans des Systèmes Informatique de Gestion.

La réforme anti-endommagement de 2012 a accéléré la précision de géolocalisation des réseaux et l’acquisition en masse de données.

Pour exploiter au mieux la qualité de ces informations, qui sont transmises sur des plans, il a été établi la nécessité de constituer un Plan de Corps de Rue Simplifié (PCRS).

L’objectif du PCRS

Il permet aux différents acteurs d’avoir une représentation plus précise, concernant la localisation des réseaux et éviter, ainsi, des dommages aux ouvrages.

En représentant le réseau en superposition de la voirie (bordures de trottoirs, façades de bâtiment, etc…) de manière simplifiée, avec une précision de localisation inférieure ou égale à 10cm, le PCRS participe à l’amélioration cartographique recherchée.

Les erreurs d’interprétation, qui sont parfois commises en raison de plans émanant de sources diverses, sans concordance d’échelle et de qualité de précision inégale, devraient donc naturellement se réduire.

L’utilisation du PCRS facilite la compréhension des plans reçus et l’élaboration de plans de synthèse.

L’objectif est donc double : améliorer l’exploitation des informations réseaux et fiabiliser l’échange entre les acteurs concernés.

Comment le réaliser ?

Pour réaliser un PCRS, un fédérateur est identifié par l’ensemble des acteurs.

Une autorité locale se déclare compétente sur un périmètre géographique pertinent vis-à-vis de son périmètre d’intervention.

En effet, c’est l’échelon local qui connait le mieux les projets d’aménagement des gestionnaires de voirie.

Les modalités de génération, de mises à jour, d’interopérabilité et de diffusion sont définies.

Deux formats :

• Le format vecteur: il définit les éléments en fonction de leur emprise géographique et de leurs caractéristiques.
• Le format Image ou Raster: le fond de plan est représenté sous la forme de matrice de pixels, c’est-à-dire d’images.

Le choix du format PCRS est déterminé par l’autorité locale compétente, selon les besoins exprimés au sein de chaque territoire.

Des spécificités :

• Le modèle de base comprend une emprise de publication du PCRS, des informations relatives au gestionnaire du PCRS, des éléments de calendrier etc…
• Une nomenclature suivant une catégorie de thématique: voirie, bâti, clôtures, végétal, etc…
• Une nomenclature avec 3 types d’objet possibles: objets PCRS, affleurants de réseaux et éléments d’habillage (utiles à la compréhension du PCRS : nom ou numéro de voirie, etc…).
• La modélisation géométrique des données s’appuie sur un langage dérivé du XML pour encoder, manipuler et échanger.
• Chaque objet contient sa propre géométrie, ses attributs de précision X, Y et Z.
• Le gestionnaire PCRS peut fournir des points « canevas» matérialisés sur le terrain.

L’utilisation du PCRS est réglementairement obligatoire par tous les exploitants, dès sa mise à disposition par l’autorité publique.

La date cible de 2026 est à retenir.

A ce jour, il est consultable et téléchargeable sur GEOPORTAIL là où les accords de diffusion en open data le permettent.